Au premier semestre, Alpiq a réalisé un chiffre d’affaires net consolidé de 4 791 millions de CHF (année précédente: 6 497 millions de CHF) et un EBITDA de 401 millions de CHF (année précédente: 468 millions de CHF). L’EBIT s’élève à 257 millions de CHF (année précédente: 151 millions de CHF) et le bénéfice consolidé à 115 millions de CHF (année précédente: -34 millions de CHF).
«Le résultat réalisé correspond à nos attentes. Au premier semestre, nous avons renforcé nos finances par la levée d’un capital hybride de plus de 1 milliard de CHF, nous avons saisi les opportunités du marché, réduit systématiquement nos coûts et lancé un large processus stratégique», déclare Jasmin Staiblin, CEO d’Alpiq.
Retombées positives des activités à l'étranger
Au niveau opérationnel, le résultat d’Alpiq se situe en dessous des chiffres de l’année précédente, mais reste conforme aux attentes. Le volume de production issu des nouvelles énergies renouvelables a nettement augmenté. Le négoce de gros en Europe centrale a progressé, tout comme les ventes en France. La suspension des activités de vente en Espagne et la nette amélioration des résultats dans la production thermique espagnole ont induit, elles aussi, des effets positifs. De plus, les mesures prises en 2011 et en 2012 pour réduire les coûts commencent à porter leurs fruits.
En revanche, par rapport à 2012, le résultat a souffert de la baisse des volumes de commercialisation. Sont en cause les travaux d'entretien dans la production nucléaire et la diminution des quantités d'approvisionnement liées aux contrats à long terme à la frontière suisse. En outre, les investissements visant à renforcer la sécurité dans la production nucléaire ont pesé sur les coûts de production.
Le domaine opérationnel Energy Services s'inscrit en léger recul par rapport à 2012, notamment dans le domaine de la construction d’installations à l’étranger. Le remboursement décidé par la justice des coûts des services-système indûment perçus en Suisse en 2009 ainsi que des correctifs de valeur appliqués à différents projets et contrats de livraison ont un effet ponctuel sur le 1er semestre.
L'endettement net est substantiellement réduit
Le programme conséquent de cession d'actifs amorcé fin 2011 s’est poursuivi avec la vente de la participation de 24,6 % dans Repower AG, la cession de la participation dans Romande Energie Holding SA et le transfert des sociétés de réseau haute tension à Swissgrid SA. Il a permis à Alpiq d'améliorer ses liquidités de 512 millions de CHF en 2013.
A ce jour, les désinvestissements ont généré plus de 1,2 milliard de CHF. Conjugués au financement hybride et à l'apport de liquidités réjouissant provenant des activités opérationnelles, ils ont permis de réduire l’endettement net à 2,2 milliards de CHF (année précédente: 4 milliards de CHF). «Notre résultat opérationnel montre que la décision de se séparer des participations non stratégiques et des opérations non rentables était la bonne. Nous nous y tenons», déclare Jasmin Staiblin.
L'environnement reste difficile
Pour l’ensemble de l’exercice 2013, Alpiq anticipe des résultats opérationnels en baisse par rapport à 2012. Ce pronostic s’appuie sur des éléments tels que la réduction du portefeuille d'activités suite aux désinvestissements, les adaptations aux nouvelles réglementations (par exemple, la récente entrée en vigueur de la loi sur la réforme énergétique en Espagne) et l’immobilisation prolongée de la centrale nucléaire de Gösgen lors de l’installation d’un nouveau générateur.
Il est difficile d'établir des prévisions au regard des conditions cadres, politiques et réglementaires, comme le démontrent les décisions en attente quant au financement des fonds de désaffectation et de gestion des déchets nucléaires et les coûts de production qui leur sont liés. Par ailleurs, les prix de l’électricité ont à nouveau baissé de plus de 20% par rapport à 2012 pour la période correspondante, alors que dans un même temps les redevances et les contributions de réseau ont augmenté. Si elle devait perdurer, une telle évolution affecterait la valeur du parc de centrales et la rentabilité des entreprises du secteur énergétique.
Lancement du processus stratégique
Au regard de ces changements, la Direction générale et le Conseil d’administration d’Alpiq ont lancé au premier semestre 2013 un large processus stratégique. «La branche de l’énergie fait face à la plus grande transformation que le secteur ait jamais connue: les marchés énergétiques sont sous pression et l’environnement réglementaire est instable. C’est pourquoi Alpiq a besoin d’un repositionnement clair à moyen et long terme. Dans le courant de 2014, nous communiquerons notre nouvelle orientation», commente Jasmin Staiblin.
Chiffres clés du Groupe Alpiq | Semestre 2013 | Semestre 2012 * | |
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Résultat selon IFRS | Résultat opéra-tionnel | Résultat selon IFRS après effets excep-tionnels | |
Chiffre d’affaires net (en millions de CHF) | 4 791 | 6 497 | 6 497 |
Résultat avant financement, impôts sur le bénéfice et amortissements (EBITDA) (en millions de CHF) | 401 | 517 | 468 |
Résultat avant financement, impôts sur le bénéfice (EBIT) (en millions de CHF) | 257 | 276 | 151 |
Bénéfice consolidé (en millions de CHF) | 115 | 128 | -34 |
Vente d'énergie (TWh) | 50,062 | 66,027 | |
Collaborateurs ** | 7 951 | 11 016 |
* Ajusté (IFRS 10/11; IAS 19 révisé) **A la date de référence à la fin de la période sous revue